Ce dimanche 22 novembre, l’Eglise célèbre la Solennité du Christ, Roi de l’univers. Il s’agit du dernier dimanche de l’année liturgique, avant le temps de l’Avent.
Ce dimanche 22 novembre, c’est aussi la « sainte Cécile », patronne des musiciens.
Aux membres de la Maîtrise de la cathédrale, au Maître de chapelle, à l’organiste titulaire, aux chantres dominicaux, à tous les amis de la musique et du chant liturgique, à toutes celles et ceux qui dans notre société font du bien par la musique et les chansons, nous souhaitons, malgré les circonstances particulières et inédites de cette année, une belle fête de Saint Cécile !
Nous pressentons combien ce doit être frustrant pour les membres de la Maîtrise de ne pas pouvoir chanter et animer la messe de ce dimanche à la cathédrale, et nous exprimons toute notre solidarité avec eux.
Le Christ Jésus, un Roi-Berger, qui s’identifie avec les plus pauvres.
Nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie dans nos églises, mais nous vous présentons ci-dessous le contenu de la Parole de Dieu qui est proclamée cette année en ce jour de fête :
Le texte des deux chants ci-dessous nous font pressentir la beauté de ce royaume et le sens profond de la fête de ce dimanche :
Ton royaume n’est pas de ce monde
Ton Royaume n'est pas de ce monde, Seigneur Jésus, Puisque tu portes ce monde sur tes épaules, Comme un berger sa brebis perdue. Point de sceptre par quoi tu domines, sinon ta croix, Point d'autre force sinon ta miséricorde : L'amour vainqueur ton unique droit. Tu nous offres ta vie en échange de notre mort, Car ta puissance veut rendre l'homme à lui-même Et l'arracher au joug des remords. Ton Royaume, déjà nous habite, Seigneur Jésus ; Sur ta parole en nous l'enfant ressuscite, Tu le recrées presque à notre insu. Toute chose, en toi, s'achemine vers sa beauté ; Encor fragile la joie effleure la terre : Proche est le ciel, proche sa clarté. Amour qui nous attends
Stance Amour qui nous attends au terme de l’histoire, ton Royaume s’ébauche à l’ombre de la croix ; déjà sa lumière traverse nos vies. Jésus, Seigneur, hâte le temps ! Reviens, achève ton oeuvre ! Refrain Quand verrons-nous ta gloire transformer l’univers ? Jusqu’à ce jour, nous le savons, la création gémit en travail d’enfantement. Nous attendons les cieux nouveaux, la terre nouvelle, où régnera la justice. Nous cheminons dans la foi, non dans la claire vision, jusqu’à l’heure de ton retour.
« Toi, mon troupeau, voici que je vais juger entre brebis et brebis » (Ez 34, 11-12.15-17)
Lecture du livre du prophète Ézékiel.
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. C’est moi qui ferai paître mon troupeau,et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit. Et toi, mon troupeau – ainsi parle le Seigneur Dieu –, voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. – Parole du Seigneur.
(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1) Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure. Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
Commentaire sur le Psaume 22 : On découvre que le Christ nous est présenté comme un roi berger, un pasteur. Il est annoncé dans le livre d’Ezechiel comme un pasteur qui prend soin de ses brebis, qui est soucieux de celle qui est blessée, constamment à la rechercher de celle qui est perdue. Par le psaume, nous adressons une prière très confiante au Christ pasteur, pasteur qui conduit aux sources de vie, et qui nous accompagne même si nous « traversons les ravins de la mort ».
« Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 20-26.28)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens.
Frères, le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie, mais chacun à son rang : en premier, le Christ, et ensuite, lors du retour du Christ, ceux qui lui appartiennent. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père, après avoir anéanti, parmi les êtres célestes, toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance. Car c’est lui qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils, lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous. – Parole du Seigneur.
Commentaire de la 2e lecture : La deuxième lecture nous oriente vers l’achèvement plénier du royaume, où règnera pour toujours le Christ ressuscité, victorieux des puissances du mal et de la mort.
« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » (Mt 25, 31-46)
Alléluia. Alléluia.Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’ Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’ Alors ils répondront, eux aussi :‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’ Il leur répondra :‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire de l’évangile : Dans l’évangile considéré habituellement comme le ‘jugement dernier’, le roi berger s’identifie à ceux qui ont faim, qui ont soif, qui n’ont pas de quoi se vêtir, qui sont étrangers, qui sont malades, qui sont en prison.
Nous serons jugés sur l’amour effectif que nous aurons manifesté à l’égard des plus souffrants de nos frères, auxquels Jésus s’identifie : « ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Par l’onction du saint-chrême dont nous avons été marqués au moment du baptême et de la confirmation, nous participons à cette mission du roi-pasteur, miséricordieux à l’égard de tous les hommes.